
Play
Poème
« Play Poème » est une rencontre entre paysages et annotations distraites. Un geste pigmenté et graphique à 4 yeux et 2 cœurs hauts en couleur.
Celui poétique de Julie Revers et celui rayonnant de Sandrine Luminet. Ces 2 artistes unissent leur sensibilité, harmonisent leurs contrastes entre une image photographique et des traces typographiques.


L’une peint, écrit, dessine sur la proposition argentique d’un «filmsoup» de l’autre. Les prises de vue affranchies de technique sont issues d’un procédé de développement aux virages colorés emprunts d’aléatoire.
Julie, elle, utilise des mots tirés de livres, de textes, de pensées piochés au goût du moment qui viennent comme marquer d’un espace-temps les instantanés hasardeux aux tonalités acidulés de Sandrine .
Les paysages oniriques qui s’en dégagent, se structurent avec des lettres, des alphabets incertains à demi effacés par un grattage letraset, une décalcomanie de l’instant.
Ce sont les casses de l’imprimerie de son enfance que Julie déconstruit et réagence dans de multiples collages sensibles. Traits fluos, tiret vert turquoise, mots dorés au sourire félin à l’abri d’un cocotier simplifé et lointain. Larme, étoile, feur ou point, s’agencent à des bleus ciel ou des roses sales pour révéler un paysage qui s’éveille dans une aurore boréale de teintes lumineuses.
Cette collaboration nous invite à se délecter d’une nostalgie du futur… Un temps aux rémanences enluminées ?
« Super » fit le ciel d’un crépuscule post apocalyptique sous les tropiques.
Jean-Marc Lacaze
Julie & Sandrine
2 nanas qui aiment la vie, les couleurs et la poésie !

Sandrine n’a de cesse d’expérimenter, depuis ses études de photo, le procédé chimique et les possibilités artisanales qu’offre la science de l’argentique. C’est par le jeu et le hasard qu’elle convoque l’instant T, l’émotion du moment qui se laisse découvrir au développement. Le tirage devient alors une surface peinte à part entière, invitant à une topographie du jeu pour Julie.

De par son expérience en architecture d’intérieur, Julie vient structurer par un geste léger quasi naïf, un bout de papier, un trait, une fèche, une pluie de points, une rangée de palmiers… sur l’espace délavé et fulgurant de la prise de vue. Le traitement photographique nous éloigne déjà d’une réalité tangible qu’elle vient ancrer à nouveau par ses apostilles picturales.